Djazia Satour poursuit son chemin avec une écriture musicale claire et exigeante. Le 25 octobre 2025, elle sera sur la scène du Pôle musical d’Orgemont à Épinay-sur-Seine, dans le cadre du festival « Villes des Musiques du Monde », avec Naïssam Jalal en première partie.
Artiste entre deux rives, Djazia explore l’histoire à travers un répertoire où la mélodie devient une forme de résistance.
La musique comme espace de liberté
« Je suis venue à la musique par amour de l’art, par amour du chant. Ça a été un exutoire, un espace de liberté. »
Elle rejette toute posture militante figée. Ce qu’elle transmet, c’est une sensibilité, un rapport au monde hérité de ses parents et de l’histoire algérienne.
« Je n’ai pas la prétention de transmettre une mémoire. J’ai juste l’envie, et le besoin, d’exprimer des choses qui font partie de mon histoire.. »
Chez elle, la musique devient miroir : elle reflète la vie, les luttes et les beautés qu’elle contient.
« Mes parents m’ont transmis une sensibilité à cette histoire, à la domination, à la manière de regarder les choses. »
La musique devient alors le reflet d’un vécu, d’un regard sur le monde.
Un parcours entre les genres et les générations
Avant de trouver sa voix, Djazia a expérimenté.
« Ce qui m’intéressait, c’était précisément d’aller vers ce que je ne connaissais pas. »
Son parcours traverse plusieurs scènes et époques : le rock, le reggae, le hip-hop avec des collaborations avec des formations musicales grenobloises ainsi que le groupe Gnawa Diffusion, avant de s’ouvrir à des textures plus acoustiques, folk et blues.
Chaque étape est pour elle un apprentissage, une exploration.
Aujourd’hui, sur scène, elle se présente en duo (voix et percussions) dans une formule épurée qui met à nu sa musicalité.
« C’est un challenge pour moi d’être à la fois chanteuse et percussionniste. Et en même temps, ça me relie profondément à ma culture, à mon enfance. »
Le bendir, le souffle et les racines
Au cœur de sa musique, il y a le bendir, instrument traditionnel qu’elle évoque avec affection.
« Le bendir, pour moi, c’est le lien avec les musiques traditionnelles de certaines régions d’Algérie. »
Elle ne cherche pas la fusion, elle la vit.
« C’est quelque chose de très spontané, je ne la réfléchis pas. C’est juste une envie qui s’exprime. »
Conclusion
Entre héritage algérien et explorations sonores, Djazia Satour construit une œuvre sincère, libre, toujours en mouvement.
À Épinay-sur-Seine, le 25 octobre, elle viendra chanter la mémoire et la liberté, non comme des slogans, mais comme des évidences.
