La wilaya d’Alger lance la deuxième édition de son concours amateur de musique chaâbi. L’événement rend hommage à Dahmane El Harrachi et vise à faire rayonner ce patrimoine musical auprès des nouvelles générations.
Un tremplin pour les jeunes passionnés de chaâbi
Placée sous l’égide du wali d’Alger, la nouvelle édition du concours de musique chaâbi est organisée par l’établissement Arts et Cultures de la wilaya. Ouvert à tous les amateurs entre le 6 et le 20 du mois en cours, cet événement offre une tribune aux jeunes chanteurs désireux d’exprimer leur talent dans un style musical aussi populaire qu’exigeant.
L’objectif est clair : faire émerger de nouvelles voix capables d’interpréter le chaâbi avec authenticité tout en y apportant une touche contemporaine. Les candidats sélectionnés seront auditionnés dans deux lieux culturels d’Alger : la salle de cinéma Essahel à Chéraga et le centre culturel Haroun Errachid à Oued Koriche.
Un hommage symbolique à une légende du chaâbi
Cette édition porte une dimension émotionnelle forte en mettant à l’honneur l’un des grands noms de la chanson algérienne, Dahmane El Harrachi. Figure incontournable du chaâbi, son œuvre a traversé les générations, mêlant mélodie urbaine, poésie populaire et conscience sociale.
Le prime final, prévu à la mi-mai à la salle Ibn Khaldoun, sera marqué par la présence de son fils Kamel El Harrachi, lui-même musicien, ainsi que de l’artiste Mustapha Belahcen. Un moment attendu qui viendra consacrer les finalistes et raviver l’esprit du maître disparu, tout en célébrant ceux qui lui succéderont peut-être.
Un chaâbi vivant, transmis et partagé
Ce concours s’inscrit dans une dynamique culturelle plus large, alors que la 14ᵉ édition du Festival national du chaâbi vient à peine de s’achever. À travers cette initiative locale, Alger confirme son attachement à ce genre musical citadin, né dans ses ruelles et ses cafés, et toujours vivant dans le cœur des mélomanes.
D'autres wilayas s'engagent également dans cette démarche de préservation et de transmission, soulignant une volonté nationale de maintenir le chaâbi comme une composante vivante de notre identité culturelle. Ce concours apparaît ainsi comme un lien entre passé et futur, entre les figures tutélaires et les artistes de demain.