Imarhan a électrisé le Métronum de Toulouse le 18 octobre dernier, la salle a vibré aux rythmes transcendants du désert. Le groupe Imarhan, fer de lance du blues touareg contemporain, a offert un concert d’une intensité rare dans le cadre du Amlili Amazigh Festival, un événement dédié à la diversité et à la richesse des cultures amazighes.
Formé à Tamanrasset, au cœur du Sahara algérien, Imarhan, qui signifie « ceux qui s’aiment », s’est imposé en trois albums comme l’un des groupes les plus emblématiques de la nouvelle génération touarègue. Leur musique, à la croisée du blues du désert (Assouf), du rock, et des sonorités africaines et occidentales, raconte la vie, les rêves et les résistances de la jeunesse Kel Tamasheq, partagée entre l’immensité du désert et le tumulte des villes modernes.

Sur scène, la magie a opéré. Guitares envoûtantes, rythmes hypnotiques et harmonies polyphoniques ont plongé le public dans une transe sensorielle. Une expérience où le sable du Sahara semblait danser avec les lumières de Toulouse.
À l’issue du concert, nous avons rencontré Iyad Ag Ibrahim alias Sadam, chanteur et leader du groupe. Sourire discret et regard profond, il nous confie la fierté d’avoir représenté la communauté touarègue lors de ce festival :
« C’est un honneur d’être ici pour célébrer notre culture amazighe, et de montrer que les Touaregs en font pleinement partie. »



Sadam révèle également qu’un nouvel album est en préparation, prévu d’ici la fin de l’année sur le label City Slang. En guise d’avant-goût, le groupe vient de dévoiler un nouveau single, intitulé « Derhan N’Oulhine », sorti la semaine dernière. Un morceau fidèle à leur identité : profond, poétique et intense, où le sable, la mémoire et la liberté se mêlent en un même souffle.
À Toulouse, Imarhan n’a pas seulement joué de la musique : ils ont transmis une émotion, une identité et un héritage. Et le public, conquis, en redemande déjà.
