Amazigh Kateb a retrouvé son public parisien au Centre culturel algérien pour un concert placé sous le signe de la mémoire et de l’actualité. Entre poésie, engagement et rythmes gnawa, l’artiste a livré une performance dense, portée par une parole nourrie des luttes contemporaines. La soirée du 3 octobre a rassemblé un public réceptif, venu partager ce moment entre héritage musical et résistance.
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Un retour en scène salué
Devant une salle comble, Amazigh Kateb a ouvert la soirée avec Bonjour ma vie, un titre à la fois personnel et fédérateur, avant d’enchaîner avec Ombre-Elle et I Wanna Tcheefly.
Dès les premières minutes, l’ambiance s’installe : un public attentif, puis emporté, qui chante, qui danse. Le concert prend vite des allures de célébration collective, dans une atmosphère chaleureuse, presque familiale.
Entre Gnawa Diffusion et parole personnelle
Vingt ans après l’aventure Gnawa Diffusion, Amazigh Kateb poursuit un projet en solo plus introspectif, mais toujours politique. Dans l’entretien qu’il nous a accordé avant le concert, il revient sur la manière dont il construit ses textes :
« Mon père, c’est aussi un auteur, et c’est quelqu’un qui a sa propre suffisance dans son écriture, elle n’a donc pas besoin que je la mette en musique. Si je la mets en musique, j’essaye de faire en sorte d’apporter quelque chose en plus.»
Des textes inédits connectés aux luttes libératrices
Sur scène comme dans l’échange, Amazigh souligne le lien entre sa musique et l’histoire. Ses textes inédits, dit-il, s’inspirent de ce qui se passe aujourd’hui en Palestine, au Burkina Faso, au Mali ou encore au Niger.
Ces thématiques résonnent avec son parcours : un engagement constant pour une parole libre, un regard critique sur les rapports Nord-Sud, et une volonté de replacer la musique au cœur du débat social.
Les références à l’actualité ne sont jamais frontales, mais présentes en filigrane dans ses textes. Ses morceaux deviennent alors des espaces de résistance symbolique.
Un public réactif et impliqué
Tout au long du concert, le public a répondu présent, reprenant les refrains et applaudissant avec ferveur, jusqu’à transformer certains morceaux en véritables moments de transe collective.
